Commodore a-t-il été saboté ?

15 sujets de 16 à 30 (sur un total de 52)

  • Slater79

      #297577

      Relancer Commodore en 2017…laissez moi réfléchir…qu’est ce qui pourrait détrôner wintel ?

      Même le marché des PC de bureau dominé par le couple wintel s’essouffle, les tablettes et les smartphones prennent une place de plus en plus importante pour une utilisation quotidienne.

      A l’époque, un A1200 avec 8Mo de Fast RAM/Chipset son 16 Bits 44kHz/sortie VGA native, ça aurait été le top.

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        #297582

        Commodore a retardé volontairement l’arrivée des machines avec le chipset AA, parce qu’il restait des stocks invendus de machines ECS.

        Commodore a renoncé au remplaçant de Paula (qui était pourtant finalisé) et a reconduit la même partie son sur ses machines par souci d’économies.

        Commodore n’a cessé de proposer à la vente des machines sans mémoire Fast, alors même que l’impacte sur les performances était considérable. Les seules configurations qui en avaient sont restées longtemps bien trop chères pour le consommateur potentiel moyen.

        Livrer des machines juste avec de la Chip, cela n’avait de sens ni pour le positionnement fantasmé de Commodore (station graphique) ni pour le marché ludique, où les développeurs devaient toujours faire en sorte que leurs titres puissent tourner sur des configs de base, au risque de se priver d’une part importante de leur clientèle.

        L’A4000/040 ne justifiait pas son écart de prix avec l’A1200. Du coup, Commodore a proposé le 4000/030 pour en baisser le prix et… N’importe quel A1200 à peine gonflé l’égalait en puissance brute, voir le dépassait franchement. De mon point de vue, il aurait été plus judicieux de proposer un A4000 amélioré, avec 4 Mo de Chip, de la Fast et un scandoubleur. Le 4000T n’améliorera pas les choses. Cela faisait cher les ports Zorro 3, vis à vis d’un A1200+060 monté en tour.

        La disquette à la contenance trop faible et aux taux de transferts anémiques, une fois passé 1990 est devenu un terrible handicap. Ok les disques-durs n’étaient pas compatibles avec le budget de l’acheteur d’un A1200, mais un lecteur cartouches ou plus tard un lecteur CD-ROM, les éditeurs de jeux ont supplié Commodore de le faire. La CD-32 sera la réponse bien trop tardive de Commodore et je préfère ne même pas commenter la solution proposée par le constructeur afin d’offrir la technologie CD au parc installé d’A1200. Si Archos n’avait proposé une alternative, je n’aurais jamais eu de lecteur CD sur mon A1200 (pizza). Une fois en tour, c’était plus simple.

        PowerMac - G5 2.0 GHz - 1.7 Go RAM - Radeon 9600P 128 Mo - MorphOs 3.13 et Peg2 - G4 RIP
        Mac mini - G4 1.42 GHz - 1 Go RAM - Radeon 9200 32 Mo - MorphOs 3.9
        WinUAE sur HP Core2 Quad 8200
        Epave de Mist FPGA remplacé par un Sidi
        A1200 malade 😉 et A500 512+512Ko RAM Kickstart 1.3

        Slater79

          #297585

          Qu’est ce qui aurait pu faire que l’aventure Amiga continue?

          Lorsque les jeux en 3D sont devenus la référence à partir du milieu des années 90, ce fut le début d’une période d’accélération de la demande de changement de configuration, toujours plus de puissance pour les nouveaux jeux avec l’augmentation du nombre de polygones et l’utilisation de textures avec filtrage par la suite. Ce n’était pas un problème pour l’aspect modulaire du PC avec ses cartes d’extension et ses CPU/RAM sur support, ce n’était la philosophie de l’Amiga à la base. On avait des jeux en 2D qui s’adaptaient à une configuration déterminée pour un chipset ECS ou AGA, on avait maintenant une configuration qui devait sans cesse évoluer pour s’adapter aux améliorations des jeux en 3D.

          Thor1230

            #297587

            Si rien n’aurait pu detroner win-tel, on aurait pu avoir de belles alternatives, comme apple et osx, on aurait pu avoir un amiga + workbench, comme on a google avec android :p

            Bref, de la science fiction :p

            Amiga + CPC + PC = La meme passion !

            logo

              #297590

              En fait rien n’interdisait de mettre la puce graphique sur une carte fille, afin de permettre à l’utilisateur de faire évoluer sa machine une ou deux fois, avant de tout changer. C’était déjà la cas du CPU sur A4000. Néanmoins, face au concept ouvert du PC, il aurait été nécessaire que tout le reste demeure à un niveau élevé. Hors, Commodore a laissé AmigaOs perdre son avance et Motorola a baissé les bras sur l’évolution du 68000. Certains, vont peut-être me dire que non, que c’est l’abandon de cette famille de processeur par Apple qui en a provoqué l’arrêt. Pour ma part, je pense que si le 68040 avait marqué la différence avec le 80486 (comme le 68000 en son temps, qui a tenu la dragée haute à la concurrence jusqu’au 80286), ou si le 68060 était arrivé plus tôt et/ou avait proposé un vrai mieux face au Pentium, alors Apple serait resté, pour ne pas se priver de cet argument de vente.

              Pour la partie son, je me suis déjà exprimé.

              Bref, des sociétés avec des ingénieurs de talent, gérées par des gestionnaires qui connaissent mal leurs propres produits et qui veulent à tout prix rentabiliser l’existant, sans investir pour préparer l’avenir. Une gestion à courte vue, qui est presque devenue la norme aujourd’hui.

              PowerMac - G5 2.0 GHz - 1.7 Go RAM - Radeon 9600P 128 Mo - MorphOs 3.13 et Peg2 - G4 RIP
              Mac mini - G4 1.42 GHz - 1 Go RAM - Radeon 9200 32 Mo - MorphOs 3.9
              WinUAE sur HP Core2 Quad 8200
              Epave de Mist FPGA remplacé par un Sidi
              A1200 malade 😉 et A500 512+512Ko RAM Kickstart 1.3

              unknow

                #297637

                Les produits n’étaient pas à la hauteur, mais Commodore aurait pu s’en sortir en ne foirant pas autant sur la comm et en bossant correctement le commercial. C’est tout un ensemble.

                Je regrette d’avoir à le dire si brièvement ce soir. Il y aurait eu un moyen de sauver la boite de l’autolyse en stoppant ce délire de vouloir lutter simultanément sur le marché pro/video, et en même temps batailler contre la puissance immense des fabriquants japonais de consoles de jeu. Quel gâchis.

                bob1969

                  #297641

                  Finalement, en 1991 , Commodore dérouillait déjà. L A3000 avait échoué chez les pro. Bon hard, mais peu de softs. D’où un a4000 sans ambition.

                  Pour les autres, les fauchés, les jeunes…A1200 , pas de simm, pas de VGA, 1 seul slot et 14mhz..

                  A500,A500+,A600 en 4ans d’evolution. Commodore ne suivait pas le rithme. Il se dispersait trop…(8bits,pc,écran, accessoires..)

                  Economie de bout de chandelle, Pas Assez de R&D …fatal en hightech

                  Atari , Acorn, Amstrad n’ont pas fait mieux. Même Apple a faillit y passer…

                   

                  babsimov

                    #297647

                    J’avais déjà lu ce texte de Dave Haynie, mais en anglais. Merci à Obligement de l’avoir traduit, j’ai pu comprendre un peu mieux certains points.

                    Par contre, il manque la partie sur l’Amiga 1000+ qui était le successeur originellement prévu du 500.

                    http://www.bigbookofamigahardware.com/bboah/product.aspx?id=1943

                    Ce modèle correspondait à ce qu’un certain nombre d’entre vous dans ce sujet auraient souhaité si j’ai bien lu.

                    Fast en standard (sur slot), slot CPU, Slot Vidéo, Deux Zorro III, disque dur en standard, clavier séparé, le tout pour 800 $.

                    http://www.amigahistory.plus.com/prototypes/1000plus.html

                    Seul bémol, pas de DSP en standard à ce que j’ai compris (j’ai cherché pas mal de sources sur ce sujet). Si le DSP avait été limité au 3000+ il n’aurait probablement pas été utilisé en dehors des applications bureautiques. Et comme c’était le DSP qui était là pour apporter du meilleur son en plus de Paula… peu probable que les jeux aient eu un mode DSP optionnel.

                    La façade du 1000+

                    Résultat de recherche d'images pour "obligement amiga 1000+"

                    http://obligement.free.fr/articles/amiga_prototypes.php

                    Obligement indique le DSP en standard, mais avec les recoupements cela semble une erreur, pas de trace de DSP en standard sur les sources anglaises que j’ai pu trouver. Ils mentionnent SCSI, mais toute les sources que j’ai pu trouver indiquent que c’était de l’IDE (bien implémenté selon les propos de Dave Haynie).

                    J’ai lu aussi sur le sujet que les problèmes ont commencé avant 91. Je dirais que, selon moi, le principal problème de Commodore était Irving Gould. Il n’avait aucune passion pour l’informatique et pas plus d’intérêt dans Commodore qui n’était pas sa compagnie au départ. Ce qui l’intéressait c’était d’avoir un certain train de vie (le jet privé de Commodore c’est d’abord lui qui l’avait voulu et qui a magouillé pour le garder via une filiale). C’est aussi lui qui a refusé qu’en 1987 le 2000 soit équipé d’un 68000 à 16 mhz (ce que les ingénieurs voulaient). C’est lui qui a viré Thomas Ratigan parce que le personnel lui donnait plus de crédit pour la direction de Commodore qu’à Irwing Gould. Thomas Ratigan est à l’origine de la séparation de la gamme en 500/2000 qui a sauvé Commodore et l’Amiga (un temps). C’est Irwing Gould qui a commencé à réduire le budget recherche de Commodore. C’est aussi lui qui par ses décisions est responsables du départ de l’équipe d’origine Amiga. C’est lui qui a nommé Mehdi Ali aussi (et ce dernier était un dirigeant encore pire que lui, il a aussi fait disparaître la société qu’il a dirigé juste après Commodore, qui pourtant se portait bien à son arrivée).

                    Petite anecdote que j’avais lu je sais plus où, peu de temps avant la faillite de Commodore, savez vous comment Mehdi Ali est venu en Europe faire le tour de ses filiales… en Concorde !

                    En ce qui concerne le besoin de modularité, Dave Haynie en était conscient et avait conçu une architecture modulaire pour les futurs Amiga, cela s’appelait Accutiator. Au début il avait conceptualité un bus nommé AMI :

                    http://www.amigahistory.plus.com/acutiator.html

                    Acutiator Modular Interconnect

                    Mais finalement avait décidé d’utiliser le bus PCI qui correspondait à ce qu’il envisageait et était un standard.

                    Voici donc, selon moi, ce qu’il aurait fallu faire pour que Commodore et l’Amiga se maintiennent jusqu’à nos jours :

                    – 1985 : Sortie de l’Amiga, mais avec Commodore Amiga OS (CAOS), l’OS original prévu (avec ressource tracking et un meilleur système de fichier).

                    Ou encore mieux avec comme base OS-9 :

                    https://fr.wikipedia.org/wiki/OS-9

                    https://en.wikipedia.org/wiki/OS-9

                    (mutitâche préemptif, multi utilisateur, protection mémoire (optionnelle sans mmu, mais gérée par le noyau), ressource tracking.

                    Saviez vous que Thomson devait sortir à l’origine son TO16 à base de 68000 et utilisé cet OS-9 ?

                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomson_TO16_(prototype)

                    L’Amiga original de 1985, n’aurait pas eu le même boitier, le clavier ne se range pas dessous et a déjà la forme du clavier que nous connaissons. Le boitier a un deux port d’extension interne Zorro 1 et un emplacement disque dur (non équipé). Le Kickstart est en ROM dès le départ (surtout si c’est OS-9 qui est utilisé, puisque cet OS est déjà largement rodé depuis des années).

                    EDIT : Commodore choisit de nommer le port d’extension Amiga autrement que Zorro. Il choisit 3 lettres, afin d’avoir un type de dénomination similaire au PC. Le nom retenu est : A.C.E (AS en français). Il signifie Amiga Connector for Expansion.

                     

                    1986 : La gamme s’étoffe avec le 500 en entrée de gamme, tel que nous l’avons connu, l’Amiga original reste au catalogue mais renommé Amiga 1000 et le haut de gamme voit arriver l’Amiga 2000 avec un 68000 ou 68010 à 16 mhz (mmu si 68010), le boitier que nous connaissons, le slot CPU, slot vidéo et autant de Zorro II que le 2000 que nous connaissons. Ce modèle est équipé de l’ECS, alors que que le 500 et 1000 restent OCS.

                    EDIT : La même année le Commodore 64 est recarossé pour avoir une apparence similaire à l’Amiga 500. Mais surtout, c’est l’occasion de regrouper le 6510 et le SID dans un seul composant. Le VIC II reste séparé. Le nouveau composant est nomé le 6591. Ce composant est placé sur une carte fille qui vient se connecter à la carte mère du C64.

                    1987 : Ajout du 3000, modèle à base d’AGA, avec un 68020 à 16 mhz, 68881 et 68451, 2 MO de RAM (répartit en 1 MO chip, 1 MO Fast). Pourquoi l’AGA en 1987 ? Pour avoir quelque chose en face du VGA et du MAC II. Bien entendu c’est le très haut de gamme Amiga, donc disque dur en standard et tarif un peu en dessous de celui du MAC II. Carte CPU en carte fille pour pouvoir faire monter la puissance au fil des années.

                    1988-1989 la gamme reste la même, juste carte fille du 3000 qui passe d’abord à 25 mhz, puis au 68030 à 33 mhz pour le même prix (façon Apple qui montait la configuration sans changer le prix). Mais pour ceux qui veulent moins cher, il y l’option d’avoir la carte CPU de son choix et donc de faire baisser le tarif. Le 3000 est un modèle “à la carte” (comme dit le marketing de Commodore dans ses publicité ciblée dans les magazines professionnels).

                    Pour l’OS dès 1988 la version 1.4 est localisée dans plusieurs langue.

                    Ah oui, car j’ai oublié, Commodore dès 1985, positionne l’Amiga sur le marché professionnel face au PC/MAC et fait le nécessaire pour ça. En ayant fait savoir que toute sa bureautique interne dans toutes ses filiales autour du monde sera exclusivement réalisée sur Amiga. Commodore n’entrera pas sur le marché des PC x86, ne produira pas de carte passerelle (mais laissera ça aux tierces parties qui le voudront). Commodore fera porter les logiciels bureautique les plus connus de 1985 sur Amiga ne serait ce que pour son usage interne (cela crée la base d’un marché, les éditeurs se lancent avec confiance). Le fait que Commodore fasse comme Apple et mise exclusivement sur sa machine montre aussi que la firme à confiance dans le potentiel de l’Amiga.

                    EDIT : Commodore se dote en interne d’une équipe logiciel dont le but est de créer un ensemble d’outils bureautique pour l’Amiga, outils qui seront soit vendu à part ou fournit en standard avec les Amiga selon la gamme. Ces logiciels doivent couvrir tous les besoins bureautiques. Pour que ces logiciels deviennent rapidement aussi bon, sinon meilleurs que les équivalents sur d’autre plateformes, Commodore offre à tous ses employés un chèque de 50 à 200 $ (qui peuvent se cumuler) pour toutes suggestions ou identification de bugs pouvant améliorer le produit. Rapidement cela permet à l’Amiga de se faire une réputation dans la bureautique.
                    Autre domaine dans lequel cette équipe va sortir une solution, la PAO. En effet, dès 1986 Commodore décide d’éditer une petite revue Commodore d’une vingtaine de pages. Ce petit magazine sera fournit dans chaque boite d’Amiga vendu. Il sera traduit par chaque filiale locale dans la langue de son pays. Les acheteurs d’Amiga pourront s’y abonner pour une somme tout à fait abordable. A l’intérieur on y trouvera des tutoriaux, de l’actualité et quelques pages publicitaires provenant de fabriquant de périphériques pour les produits Commodore. Ces derniers pourront même écrire un article sur un de leur produit, tant qu’il s’agit d’un tutorial et qu’ils ne dénigrent pas un produit concurrent. Cela permettra à Commodore de pouvoir montrer à tous que l’Amiga sait faire de la PAO et obligera son équipe logiciel à porter ses efforts sur la gestion des imprimantes etc…

                     

                    Comme en 1986 la gamme a deux modèles desktop (1000 et 2000), l’image “machine de jeu” que le 500 avait collé à l’Amiga, est moins présent, surtout que Commodore ne vise pas ce créneau là, mais ne le refuse pas pour autant. Le 500 est là pour ceux qui avaient un C64 avant. D’ailleurs, Commodore sort pour le 500 une carte C64 qui rend l’Amiga 500 compatible hardware avec le C64 (via le port d’extension interne. Ca fait extension mémoire 512 KO et C64, façon KCS power board. Le SID présent sur cette carte peu même être utilisé côté Amiga (il a sa propre sortie son).

                    EDIT : Après réflexion, cette extension mémoire 512 KO/C64 pour 500 aurait certainement été plus chère qu’une carte d’extension seule. De plus, uniquement les anciens utilisateurs du C64 aurait certainement été intéressé par ce type de produit, pourquoi obliger tout le monde à ce surcoût ?
                    L’extension mémoire est donc, par défaut, de 512 KO pour tout le monde, mais, elle a un connecteur pour le module passerelle C64. Ce dernier permet de connecter un lecteur de cassette C64 sur une trappe amovible prévu à cet effet sous le lecteur de disquette du 500. De plus, à l’arrière du 500 une trappe sous le lecteur de disquette permet de placer un connecteur d’extension 100 % compatible avec celui du C64. De cette façon on pourra relier un lecteur 1541 aussi. Mais le gros plus c’est que ce module peut être livrer avec ou sans la partie C64. Je m’explique, le C64 a été recarossé en 1986 avec un nouveau composant nommé 6591, regroupant le 6510 et le SID, sur une carte fille. Le module C64 pour Amiga 500 a ce même connecteur qui permet de récupérer cette carte de son ancien C64 (version 1986), ce qui réduit le prix du module, par rapport à un module incluant le tout (seul l’affichage du VICII est simulé par le 68000 et le chipset Amiga). En mode Amiga le 68000 envoi au 6591 ce qu’il faut pour que le 6510 qu’il intégre pilote de façon autonome le SID qui devient un coprocesseur audio supplémentaire pour l’Amiga. La scène démo utilisera cette fonction si le module C64 est présent. Certains jeux aussi, mais seulement quand le parc installé sera suffisamment important.
                    La politique de Commodore est maintenant qu’un utilisateur de produit Commodore doit pouvoir migrer de génération en génération et rester chez Commodore. Investir dans un produit Commodore doit être synonyme d’investissement sur le long terme. Mais et si celui qui avait un C64 veut un 1000 ou 2000 au lieu d’un 500, il n’a pas de solution pour continuer à profiter de sa logithèque ou de son matériel ? Commodore sortira un adaptateur optionnel pour connecteur la passerelle C64 pour Amiga 500 à un Amiga desktop (sans toutefois en faire une grosse publicité), à moins que cette option soit plus ou moins officiellement confiée à un constructeur tiers privilégié (ceci pour ne pas laisser associer l’image “très grand public, pour ne pas dire jeu” du C64 aux Amiga desktop).

                     

                    Mi 1990, toute la gamme desktop est remplacée par la gamme “plus” 1000+ 2000+ 3000+. Ils ont tous la même carte mère modulaire (chipset et cpu chacun sur une carte fille, les slots zorro III aussi(plus ou moins nombreux en fonction du boitier)). Cette gamme est à base de AA+ (AGA amélioré, planar/chunky 32 bit) et un DSP en standard. Le DSP tourne à la vitesse du processeur sur le 1000+ (680EC020 à 16 mhz), 2000+ (68EC020 25 mhz), 3000+ (68030 et 68882 à 33 mhz).

                    Mais le 500 que devient t il ? Il reste au catalogue, mais son prix diminue à tel point que le 1000+ se retrouve dans la gamme de prix du 500 l’année de sa sortie, le 1000+ devient donc l’entrée de gamme 32 bit.

                    L’OS devient totalement RTG et RTA.

                    A la rentrée 1990, est présenté la carte CPU 68040 à 25 mhz avec un DSP à 50 mhz. Elle est compatible avec toute la gamme 32 bits, mais dans la pratique chauffe trop sur le 1000+ (boitier trop petit), mais de toute façon son prix n’est pas adapté au public du 1000+.

                    De 1991 à 1992, baisse régulière du prix de la gamme ou montée en puissance pour le même prix. Le principe “à la carte” est repris sur toute la gamme.

                    1993 : passage à la 3D et au RISC sur toute la gamme. Même principe modulaire. L’entrée de gamme retrouve un boitier de type 500 (mais s’appel 700) avec lecteur CD intégré qui s’ouvre comme celui de la CD32. Le lecteur CD est en standard sur toute la gamme “multimédia”.  Dans le haut de gamme (le 5000) l’Amiga est équipé d’Hombre et d’un deuxième PA-RISC, tous deux à 150 mhz, ce qui fait de l’Amiga le premier micro-ordinateur bi-processeur en standard.

                    L’OS gère totalement les deux processeurs.

                    EDIT : en 1992 Commodore regroupe un 68EC020 et le AA+ dans un seul composant, afin de réduire les coûts. Mais, ce composant a aussi un autre but, il sera intégré en standard à la génération RISC pour conserver la compatibilité avec la génération 68K. Il disparaitra quand la puissance des processeurs RISC permettra l’émulation logicielle par une application intégrée à l’OS du type UAE.

                    L’Amiga restera sur PA-RISC jusqu’à 2005 (mais peut être plus si HP avait finalement décidé de continuer la gamme en raison des bonnes ventes de l’Amiga).

                    Il est possible aussi que Commodore ait autorisé les compatibles Amiga depuis 1988/90, fournissant le chipset et l’OS afin d’avoir une norme commune.

                    Bien sur, tout ceci n’est qu’un rêve et n’aurait été possible pour Commodore qu’à condition que sa direction soit plus intéressé dans le succès de l’Amiga que dans son train de vie.

                    pulp

                      #297653

                      A mon avis ils étaient incompétents et la concurrence était féroce avec un marché en mutation constante. Donc on peut pas vraiment parler de sabotage.

                      Ces gens là, ne pensent pas du tout comme vous, ils sont préparés dés leurs études à vendre n’importe quoi à n’importe qui. Tout ce qui compte pour eux c’est la bourse, et comment faire un maximum d’argent rapidement. Le produit et le consommateur ne sont que la partie finale du processus de l’usine à fric. En l’occurence c’était l’amiga mais ça aurait pu être des bas nylon ou des moules à gaufres pour eux c’était pareil. Pourvu que ça se vende, et dés que y’a un problème on passe vite a autre chose. Pas perdre de temps avec un mauvais cheval, time is money.

                      L’autre truc qui m’avait fait réfléchir : Commodore a fait faillite, au moment ou ils devaient rembourser la dépollution de l’usine CMOS. En très gros d’où la tentation de faire un maximum de pognon rapidement, mettre la clé sous la porte avant le procès (c’était l’époque des gros procès environnementaux aux états unis), et se barrer avec la caisse.

                       

                       

                      bob1969

                        #297664

                        Babsimov ! J’adore !  On remet une tournée 🍻

                        modulo

                          #297669

                          Je partage l’avis de Pulp (surtout pour la dépollution et le procès, ça parait très crédible)

                          pulp

                            #297672

                            Un article intéressant pour nuancer ce que j’ai dit plus haut, et qui prend le point de vue de Gould :

                            Slater79

                              #297673

                              Ce qui est dommage, c’est que l’Amiga avait une bonne réputation chez les professionnels de la vidéo dans les années 90, il pouvait concurrencer les PC Intel x86 dans ce secteur sans difficulté.

                              On peut aussi se poser des questions sur le choix de la CD-32, sortir une console de jeux face aux japonaises bien implantées comme rappelé précédemment. Les possesseurs de Megadrive et Super Nintendo ne voyaient pas l’intérêt, on mettait des jeux disquettes sur CD en ajoutant des cinématiques de qualité discutable et une bande son CD, le jeu en lui-même restait identique. C’était du déjà vu, il aurait fallu que les jeux soient un cran au dessus, la 2D fracassante d’une NEO-GEO et la 3D d’une Playstation avant l’heure.

                              En imaginant que la CD-32 se soit vendue suffisamment pour être rentable, en partant du principe que Commodore avait capitulé en choisissant le PC au détriment de l’Amiga comme ordinateur personnel dans l’avenir, est-ce que Commodore préparait un basculement exclusif de la technologie Amiga vers les consoles de jeux de salon?

                              Anonyme

                                #297676

                                A l’époque dorée de Commodore 😉

                                leo

                                  #297691

                                  Ce qui est dommage, c’est que l’Amiga avait une bonne réputation chez les professionnels de la vidéo dans les années 90, il pouvait concurrencer les PC Intel x86 dans ce secteur sans difficulté.

                                  Je pense que ce dont on ne se rend pas compte c’est que l’Amiga n’a pas décollé du tout. Et en 10 ans s’est vendu à seulement quelques millions d’exemplaires (il se vend plus de Macs en un an, peut être même en un trimestre).

                                  Il a perçé un peu dans quelques marchés niche, mais c’était bien trop peu.

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