L’idée est excellente, si quelqu’un veut s’y coller…
Je ne possède pas cette console, je ne connais via des amis que le 1200 dont elle dérive en l’améliorant.
Lequel, au niveau ludique comme pour le reste, était déjà supérieur à toute console ou ordi de son époque, pour ce que j’en ai vu. Au point que j’étais encore impressionné en 1997/98 par ses qualités “au naturel” (pas de carte accélératrice) , hors 3D bien sûr, alors que je possédais un PII/233!
Et la fiche technique a le mérite d’être claire : pour faire mieux dans le monde des consoles disponibles sur le marché occidental, il a fallu attendre les Saturn/Playstation/N64.
Concernant le flop du CD32, au-delà de certains détails de design et finition dont elle a tout, sauf l’exclusivité (j’ai toujours détesté le pad d’origine de la PS, par exemple, en dépit de sa qualité de fabrication, tandis qu’une Néo-Géo Pocket, MIAM!) , ou des politique technique et communication désastreuses de C=, il faut aussi tenir compte de l’époque :
le matériel informatique commençait à se démocratiser, de même que les consoles, passant d’une audience de passionnés et professionnels connaissant toutes les machines ou presque, à MM/Mlle Dupond/Dupont/Durand.
Dans ce contexte, une image de marque “sérieuse” ou “pro” , et surtout établie ailleurs, de préférence dans un/des secteurs grand public avec des produits réputés de bonne qualité tout en restant accessibles, est un atout maître car touchant tout le monde positivement.
Acorn, dont les machines étaient pourtant présentées par la presse informatique “généraliste” (SVM) comme ultra-puissantes&ultra-évolutives&ultra-économiques sur le long terme, s’est malgré tout cassé la figure.
Le même magazine présentant “Le Rédacteur” version 4.0 sur ST en affirmant que cet intégré était plus rapide sur ST (68000/8Mhz) que sur PC 486/33, n’a pas empêché le flop monumental du son remplaçant compatible le Falcon030, seul capable de tenir tête aux ultimes Amiga C= quoiqu’avec deux ans de retard, et largement supérieur aux PC de l’époque comme aux Amiga pour le son.
De même Amstrad dont les derniers PC n’étaient pourtant pas si nuls que ça, voire étaient innovants (MégaPC) , et qui bénéficiait encore d’une image de marque en béton armé.
Sega a jeté l’éponge sur le marché grand public après deux flops aussi techniquement injustifiés (les jeux exploitant réellement la Saturn tenaient la route face à la PS1, même si elle était difficile à programmer, et la Dreamcast était visiblement mieux exploitée que tout ce que j’ai pu voir sur PS II) que flagrants en dépit d’un marketting nettement plus “sexy” que C=.
SNK, pourtant franchement doué en matière de conception de consoles et pour attirer les BONS jeux, puisqu’on trouve encore, quoique rarement puisqu’il s’agit des survivantes, des Néo-Géo arcade… Souvent aussi saturées de joueurs qu’à l’origine près de vingt ans après leur conception, a lui aussi quitté le marché grand public salon/portable.
Pour finir, Nintendo lui-même a bien failli y rester et ne refait réellement surface qu’avec la Wii, on peut même dire que le GameBoy, habilement décliné et riche d’enseignements (se concentrer sur la qualité du jeu et la simplicité de l’interface ainsi que la personnalisation, le tout à bas prix, plutôt que sur la technologie) , puis doté d’une descendance à la hauteur appliquant ces enseignements (d’ailleurs repris sur la Wii qui peut de ce fait être considéré comme la descendante du GameBoy plutôt que des N64/GameCube) , l’a purement et simplement sauvé de la faillite.
Il est facile de jeter la pierre à C= après les faits, mais l’histoire de l’informatique montre clairement que pour se planter, il suffit généralement de lancer la meilleure machine au meilleur prix.
Apple a compris le problème et, malgré de nombreuses années difficiles, a su préserver ses marges pour développer interface, technologies propriétaires etc, et capitaliser sur ses points forts tout en se diversifiant et en persistant à innover en dépit des coups durs(Newton, ou cet appareil photo dont j’ai oublié le nom) quitte à viser un marché délibérément élitiste et restreint, mais fidèle et capable de financer l’innovation.
Peut-être la communauté Amiga&Compatibles devrait-elle s’inspirer de ce modèle dont les résultats sont aujourd’hui visibles, avec un système en ROM pour booter encore plus vite, merci, quitte à doper les marges en passant sur x86 en consolidant simultanément les points forts historiques, comme Apple l’a fait, pour rassurer les switcheurs (oui, je sais, je ressuscite un vieux serpent de mer, je sais, je sais) tout en rajoutant un quart de poil de philosophie Nintendo.
Et je réitère également ma suggestion d’un système open source/freeware sur x86 (AROS est le mieux placé à priori, reste à le finaliser…) pouvant exprimer la véritable puissance des “vieux” PC, avec une offre logicielle répondant au même cahier des charges et permettant un usage quotidien, y compris dans le secteur professionnel, afin de revenir sur le devant de la scène via les pays en voie de développement qui, n’ayant pas les moyens d’acheter en masse des PC neufs, apprécieraient à sa juste valeur la rapidité intrinsèque de la famille AmigaOS.
